mardi 7 janvier 2014

La critique de Simon Says [S01E07] : C'est de la bombe !


Initialement dixième dans l'ordre de production, ce septième épisode est aussi le deuxième écrit par Alison Shapkner. Après ARRHYTHMIA, la scénariste offrait cette semaine une énième variation à la sauce SF de l'inévitable intrigue du terroriste à la bombe.

L'épisode me rappelle singulièrement les débuts de Fringe. Almost Human s'est appliqué à mettre en place un environnement très convaincant (éruptions solaires), qu'il garnit d'un tas de gadgets high tech (électro wash, fleurs à la demande), tout en donnant une idée de l'ampleur du développement du net et des réseaux sociaux (le DarkNet). Au fond, il s'agit des mêmes enquêtes de la semaine dont on ne revoit pas les protagonistes, et pour cause. La distribution chorale est excellente mais on ne sait pas toujours quoi en faire. J'imagine que changer l'ordre des épisodes, en faire réécrire certains (voire faire re-tourner une partie des scènes originales) n'arrange pas les choses. Mais je crains bien que dans cette tourmente imposée par la chaîne, la série ne résiste pas.

Le problème, c'est que Fringe avait une première saison de 20 épisodes et sans doute le temps de s'installer dans le paysage télévisuel, ce que les 13 épisodes d'Almost Human ne lui permettront pas. En revanche, une saison réduite, en dépit de son succès mitigé, pourrait lui permettre de survivre.


Mais revenons à l'épisode. La police a rejeté la candidature de Simon Lynch, un marginal au profil psychologique compliqué. Son dossier le suit partout, rendant impossible son intégration dans une société manifestement divisée socialement. Plus que ses actions, le déchaînement de haine qui en ponctue la diffusion terrifie car il ne rappelle que trop bien ce qu'on lit au quotidien sur le net.

Partant de ce principe, Dorian apparait comme un archétype. Il se considère rejeté par le système, à juste titre. Par exemple, il refuse obstinément de partager les quartiers des MX. Il veut un chez lui et il va (presque) l'obtenir. Ce ne sera pas celui auquel il s'attendait. Comme on le voit aussi cette saison avec la série britannique Sherlock Holmes, il me semble que les scénaristes sont sans doute trop à l'écoute des fans au point d'écrire des fanfictions à leur place. Passons.

Kennex et Dorian valent vraiment le détour dans cet épisode. Si on ne doute pas un seul instant que le détective va survivre, son expérience avec le terroriste permet à Shapkner de développer le personnage drastiquement. Kennex ne laisse plus sa culpabilité le paralyser pas plus qu'il ne s'identifie à Lynch, ce qui aurait été le cas au début de  la saison. C'est d'autant plus dommage qu'on n'est jamais revenu sur son histoire avec l'Insyndicate. Quant à Dorian, il démontre brillamment sa différence avec les MX : s'il sauve son partenaire, ce n'est pas à cause de statistiques ou de sa programmation. Au final, mais c'était prévisible, on s'intéresse plus à Dorian qu'au méchant de la semaine.

Comme les semaines précédentes, Simon Says est un épisode drôle, dramatique, riche en détails de toute sorte, qui se suit avec plaisir, cependant il lui manque ce petit quelque chose qui en ferait de la grande télé.

Un premier constat : impossible de savoir si la série ne décolle pas à cause des épisodes manquants (le prochain, YOU ARE HERE, est en réalité le deuxième de la saison) ou si c'est son manque de sérialisation qui la plombe.

Un deuxième constat :  Michael Ealy était fait pour interpréter Dorian. Le comédien est absolument extraordinaire dans la peau de l'androïde.

Un troisième constat : l'interaction du duo de tête, impeccable, ne suffit pas à dissimuler les failles du système. Pour un Dorian qui mérite tous les suffrages, on a un John Kennex sans relief, limité au rôle de boss d'un jeu vidéo. Tous les autres personnages sont vidés de substance. Pourquoi Richard Paul déteste-t-il Kennex ? Pourquoi est-il à ce point désagréable ? Je ne parle même pas de Maldonado (la scène finale avec Kennex ne suffit pas à sauver le personnage) ou de Stahl qui continuent avec application à n'avoir rien à faire sinon de servir de lien entre les scènes qui mettent en avant les deux héros. On cantonne Rudy à des scénettes caricaturales sans grand intérêt pour le développement du personnage.


ARRIÈRE-PENSÉES DE DERNIÈRE MINUTE
  • ALESSANDRO JULIANI interprète Felix Gaeta dans 'Battlestar Galactica'. On surnomme les CYLONS 'toasters' dans la version originale. "Who's a happy toaster?" demande John Kennex à Dorian au labo.
  • The Air That I Breathe - THE HOLLIES
  • Pendulum - PEARL JAM
  • JOHN est entravé à un banc.... mais du côté de sa prothèse. Théoriquement, il peut s'éloigner vers un endroit plus désert (mais pas très vite :). 
  • Au lycée, KENNEX est surnommé WHITE CHEETAH : CHEETAH est un des robots vedette de la société BOSTON DYNAMICS (pas MASSIVE DYNAMICS :)
  • Une des scènes de la promo n'apparait pas dans l'épisode.

3 commentaires:

  1. Episode sympathique remplit d'humour mais prévisible, comme d'hab quoi.
    Dorian explose tout avec un Michael Ealy en pleine forme. C'est presque dommage on aimerait voir un peu plus les autres acteurs (au hasard : Minka Kelly).

    J'ai trouver un robot !

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  2. flûte, c'est le même que sur la photo de promo :(

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  3. Oui j'ai vu le commentaire de Lamirmy juste après =p

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