mardi 3 décembre 2013

La critique de The Bends [S01E04] : "Borsalino"


Malheureusement pour les fans de JOEL WYMAN et en dépit de leurs attentes, ce quatrième épisode de la saison concrétise ce qu'on a déjà vu dans les trois précédents : ALMOST HUMAN est bel et bien une série policière. Et si l'on en juge par l'intrigue bâclée, ce n'est pas une série policière très ambitieuse.

Dans le scénario de DANIEL GRINDLINGER, la science fiction n'est qu'un alibi qui n'ajoute rien à la mythologie de la série. Pire, l'enquête ne tient pas la route une seule seconde. Si la mise en scène de KENNETH FINK est impeccable, l'épisode manque singulièrement de rythme et d'intérêt tant il s'englue dans les clichés. Jamais on ne parvient à ressentir une quelconque empathie envers aucun des personnages qui s'appliquent à résoudre sans aucun punch une investigation si codifiée qu'on connait presque la fin de l'histoire avant qu'elle n'ait commencé...

(c) diver5ion
La dynamique des deux personnages principaux, et on l'aura compris, moteur de la série, est ici complètement délaissée au profit de scènes d'action basiques et inintéressantes comme le combat de DORIAN avec le "méchant" androïde. Faire sortir du placard un ancien ami de KENNEX rencontré à l'école de police aurait pu fonctionner si COOPER avait eu la chance de survivre plus que trois minutes. La présence de sa femme dans l'histoire n'est malheureusement qu'une autre ficelle et tombe complètement à plat tant elle est téléguidée.

Le scénario n'exploite pas non plus la manière expéditive dont KENNEX règle le problème drastiquement à la fin de l'épisode. C'est pourtant un moment clé qui appelait un traitement particulier. La conscience de JOHN (DORIAN) pouvait par exemple intervenir avec pertinence. Au lieu de cela, on voit DORIAN torturer lui aussi un témoin, ce qui se veut une des conséquences de la fraternisation de l'androïde avec son partenaire. DORIAN a affirmé haut et fort qu'il est libre de ses choix. Évidemment, on peut remplir les pointillés, mais ça ne suffit pas à justifier une narration qui se veut elliptique sans y parvenir. Aligner les clichés (le héros brisé fidèle en amitié, loyal et prêt à tout) ne suffit pas.

Quant à l'intermède inutile au restaurant japonais, il aurait pu faire l'objet d'une série de clips proposés par la FOX pour étoffer la série, comme le fait par exemple cette saison la série ARROW avec le personnage de FELICITY mise en scène dans BLOODRUSH.

Paradoxalement, c'est encore RICHARD PAUL qui s'en sort le mieux. Au moins on en saura un peu plus sur son parcours. Ne pousse-t-il pas un peu loin sa préparation d'un néophyte qu'on force à infiltrer un gang, c'est une autre histoire. Si faire sortir RUDY LOM de son labo était le but de l'opération, pourquoi l'épisode ne profite-t-il pas de l'occasion pour dévoiler un autre aspect de sa personnalité que son excentricité, largement exploitée auparavant ? La scène finale enfonce le clou :  RUDY crève d'envie de faire partie de la bande, --on le savait déjà.

Bon, je vais m'arrêter là avant de devenir VRAIMENT négative et regarder deux ou trois épisode de BREAKING BAD.... en attendant la semaine prochaine.


ARRIÈRE-PENSÉES DE DERNIÈRE MINUTE

  • Est-ce que je suis la seule à en avoir assez de voir toujours la même cabane dans les bois ? C'est au même endroit que se réfugiait Jack O'Neill dans STARGATE-SG1, Marin Frize dans MEN IN TREES, le docteur Whiticus d'EUREKA, Simon Phillips de FRINGE, Clarice de CAPRICA, et j'en passe.... Il s'agit de la maison du gardin du MURDO FRAZER PARK au 2720 Pemberton Avenue, North Vancouver.
  • Clin d’œil à FRINGE : le trafiquant s'appelle le BISHOP. 
  • Certes, les épisodes sont diffusés dans le désordre, mais si la FOX a décidé de passer les meilleurs en premier, il y a de quoi être inquiet pour la suite.


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